Ils ordonnent la capture de l’ancien président Martinelli au Panama, un jour après avoir été disqualifié comme candidat

Un tribunal a émis un mandat d’arrêt contre l’ancien président Ricardo Martinelli pour blanchiment d’argent, a confirmé un responsable du pouvoir judiciaire du Panama.

Le mandat d’arrêt contre l’ancien président et quatre autres personnes intervient un jour après que Martinelli a été disqualifié par l’autorité électorale de se présenter comme candidat à la présidentielle en mai.

La mesure émane du Deuxième Tribunal de Liquidation des Affaires Pénales, confirmée par téléphone à The Associated Press une fonctionnaire du pouvoir judiciaire connaissant la mesure mais qui a demandé à ne pas être identifiée car elle n’était pas autorisée à faire des déclarations à ce sujet.

Ce tribunal a condamné en juillet Martinelli à plus de 10 ans de prison et à une amende de 19,2 millions de dollars pour l’achat irrégulier d’un conglomérat médiatique au début de son mandat (2009-2014). Quatre autres personnes, dont des hommes d’affaires, ont également été condamnées dans la même affaire.

Auparavant, la détention préventive de Martinelli, 71 ans, avait également été ordonnée pour cette affaire et une autre liée à des pots-de-vin versés par l’entreprise de construction brésilienne Odebrecht au Panama, deux semaines après que l’ancien dirigeant se soit réfugié à l’ambassade du Nicaragua après avoir obtenu l’asile politique. gouvernement du président Daniel Ortega.

Le Panama lui a refusé un passage sûr afin qu’il puisse quitter le siège diplomatique pour le Nicaragua.

Avec la disqualification de Martinelli, son colistier, l’ancien ministre des Affaires étrangères José Raúl Mulino, a été autorisé par le Tribunal électoral à diriger le scrutin des partis Réaliser les Objectifs et Alliance, pour rivaliser avec sept autres candidats présidentiels.

Les collaborateurs de Martinelli ont durement remis en question la décision électorale, qui a exclu l’ancien président de la course présidentielle du 5 mai, dans laquelle il apparaissait comme favori dans certains sondages.

En revanche, des questions se sont posées sur l’impact qu’aurait le départ de Martinelli deux mois avant les élections sur les intentions de vote.