Haïti a besoin de 5 000 policiers supplémentaires pour faire face à la violence

Haïti a actuellement besoin de 4 000 à 5 000 policiers internationaux pour l'aider à faire face à l'épidémie, qui a ciblé des personnes et des hôpitaux, des écoles, des banques et d'autres institutions d'importance cruciale, a déclaré l'expert des Nations Unies en matière de droits pour ce pays des Caraïbes.

William O'Neill a déclaré en juillet dernier qu'Haïti avait besoin de 1 000 à 2 000 policiers internationaux formés pour lutter contre les gangs. Aujourd'hui, a-t-il assuré, la situation est bien pire et il faudrait doubler ce chiffre pour aider la Police nationale haïtienne à reprendre le contrôle de la sécurité et mettre fin aux violations des droits de l'homme.

O'Neill a pris la parole lors d'une conférence de presse publiant le rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme qu'il a contribué à produire, qui appelle à une action immédiate pour remédier à la situation « cataclysmique » en Haïti, où la corruption, l'impunité et la mauvaise gouvernance, associées à la violence croissante des gangs, ont a miné l’État de droit et amené les institutions de l’État « au bord de l’effondrement ».

Le rapport, qui couvre une période de cinq mois jusqu'en février dernier, assure que les gangs continuent de recruter et de maltraiter des garçons et des filles, et que certains mineurs sont assassinés pour avoir tenté de s'enfuir.

Les gangs continuent également à recourir à la violence sexuelle « pour brutaliser, punir et contrôler les gens », selon le rapport, qui mentionne des femmes qui ont été violées lors d'attaques de gangs dans leurs quartiers, « dans de nombreux cas, après avoir vu comment leurs maris ont été assassinés dans leurs quartiers ». devant eux. »

En 2023, le nombre de morts et de blessés dus à la violence des gangs a considérablement augmenté en Haïti, avec 4 451 meurtres et 1 668 blessés, selon le rapport. Au 22 mars de cette année, ce chiffre avait grimpé à 1 554 morts et 826 blessés.

En raison de la violence croissante des gangs, les soi-disant « brigades d’autodéfense » ont pris la justice en main, selon le rapport, « et au moins 528 cas de lynchages ont été signalés en 2023 et 59 autres en 2024 ».