Le pape François a déclaré jeudi que le Vatican maintenait un dialogue avec le gouvernement nicaraguayen au sujet de ses mesures contre l’Église catholique et espère qu' »au moins » les Missionnaires de la Charité seront autorisés à retourner dans le pays.
Le pontife dit ne pas comprendre le comportement du gouvernement : il expulse le nonce apostolique, ferme le siège nicaraguayen de la congrégation des Missionnaires de la Charité et place un évêque en résidence surveillée. Mais François a souligné que le Vatican n’est pas prêt à rompre les relations ou les contacts avec le gouvernement nicaraguayen.
« Il y a des dialogues. Cela ne veut pas dire que j’approuve tout ce que fait le gouvernement ou que je désapprouve tout. Non. Il y a dialogue et les problèmes doivent être résolus. En ce moment, il y a des problèmes », a déclaré le pontife.
S’adressant aux journalistes dans l’avion le ramenant à Rome depuis le Kazakhstan, Francis a décrit l’expulsion par Managua du nonce Waldemar Stanislaw Sommertag comme « quelque chose de très grave d’un point de vue diplomatique ». Il a récemment été nommé chef de la nonciature pour l’Afrique de l’Ouest.
François a dit qu’il espère qu’au moins les Missionnaires de la Charité, fondés par Mère Teresa de Calcutta, pourront retourner dans le pays d’Amérique centrale.
« Ces femmes sont de bonnes révolutionnaires, mais de l’Evangile ! Ils ne font la guerre à personne. Au contraire, nous avons tous besoin de ces femmes. C’est un geste qui n’est pas compris… Mais espérons qu’ils reviennent », a-t-il dit.
Le Vatican a été largement modéré dans ses réactions publiques aux mesures répressives du président Daniel Ortega, se limitant à publier une déclaration exprimant son inquiétude face à l’expulsion de Sommertag, et à nouveau le mois dernier à propos de l’assignation à résidence de l’évêque de Matagalpa, Roland Alvarez.
Les autorités du Vatican ont déclaré qu’elles ne voulaient pas que le conflit s’aggrave avec un reproche public au gouvernement Ortega.
La nomination de Sommertag en Afrique de l’Ouest crée un poste vacant à la nonciature de Managua que le Vatican pourvoira vraisemblablement avec quelqu’un d’autre si le gouvernement Ortega approuve ses lettres de créance.