Petro veut rendre Monomers à « à qui il appartient »: ambassadeur

L’ambassadeur nommé par la Colombie au Venezuela, Armando Benedetti, a révélé jeudi que le gouvernement du président Gustavo Petro progresse dans ses efforts pour « rendre Monómeros à qui il appartient vraiment », faisant allusion au pouvoir exécutif de Nicolás Maduro.

Dans une réunion d’hommes d’affaires à la frontière binationale, le diplomate a consacré ses cinq minutes de discours à évoquer la société d’engrais, gérée depuis 2019 par des responsables de l’opposition vénézuélienne après le rejet de Maduro comme président légitime.

Benedetti a accusé les derniers dirigeants de l’entreprise d’empêcher « de manière suspecte » la matière première d’atteindre la Colombie et d’encourager, selon sa plainte, à ce qu’une entreprise américaine intervienne sur le marché.

« Ils ont vendu (Monómeros) l’engrais déjà fabriqué pour ensuite nous approprier le marché », a-t-il reproché, sans présenter de preuves matérielles de ses accusations.

Benedetti a déclaré qu’il avait pris des mesures auprès des responsables du gouvernement des États-Unis à Bogotá afin qu’ils ne sanctionnent en aucune façon Monómeros si l’exécutif de Petrista décide de le renvoyer à Maduro et de reconnaître les administrateurs que Caracas a déjà nommés pour ces tâches.

Selon l’ambassadeur, Maduro a proposé des remises comprises entre 20 et 25 % sur la vente d’engrais s’il reprend le contrôle de l’entreprise basée à Barranquilla.

Il a ajouté qu’il avait expliqué aux délégués du gouvernement du président Joe Biden que Monómeros « est en Colombie, celui qui serait touché serait la Colombie, la sécurité alimentaire, la pénurie d’urée, d’engrais et notre économie, ils l’éclateraient s’ils pensaient à un moment donné de mettre sur la liste Clinton ceux des Monomers », comme on connaît la liste noire des entreprises et des personnes liées à recevoir de l’argent du trafic de drogue dans le monde.