La nicaraguayenne Gioconda Belli remporte le prix de poésie Reina Sofía

La poétesse nicaraguayenne Gioconda Belli a reçu ce lundi le prix Reina Sofía de poésie ibéro-américaine, considéré comme l’un des plus importants au monde, a rapporté le jury lors d’une conférence de presse depuis le Palais royal de Madrid.

Le jury, composé d’éminents écrivains, dont le directeur de la RAE, Santiago Muñoz Machado, et le directeur de l’Instituto Cervantes, Luis García Montero ; Il a estimé que Belli, 74 ans, a apprécié son expressivité créative, sa liberté et son courage poétique.

Le prix est doté d’environ 42 000 euros et son objectif est de récompenser l’œuvre poétique d’un auteur vivant qui, en raison de sa valeur littéraire, constitue une contribution pertinente au patrimoine culturel commun de l’Amérique latine et de l’Espagne, selon le site Internet de la entité qui effectue la comptabilisation.

Belli dédie le prix au Nicaragua

Belli, qui était par le gouvernement de Daniel Ortega, qui la considère comme une « traître à la patrie », a réagi avec joie à la reconnaissance et a dit au que le prix était dédié à son pays.

« C’est un prix très prestigieux qui sera vraiment une grande satisfaction pour moi de le recevoir en tant que nicaraguayen, car il n’y a rien qui va m’enlever d’être nicaraguayen, encore moins Rosario Murillo et Daniel Ortega », a-t-il commenté au Belli, qui réside actuellement en Espagne. « Je dédie ce prix au Nicaragua, ce pays que j’aime, qui est la mère de tous mes rêves, de toute ma poésie et de mon espoir de vivre. »

La poétesse a ajouté que le prix l’honorait et a assuré qu’il lui donnait « une grande satisfaction que le Nicaragua continue de recevoir des prix pour l’excellence de sa poésie ».

Il s’agit du troisième prix Reina Sofía qu’un poète reçoit au Nicaragua. Le premier a été décerné à Ernesto Cardenal, en 2012, puis à Claribel Alegría, en 2017.