Le Canada a annoncé mardi des sanctions contre quatre responsables guatémaltèques « impliqués dans la atteinte à la démocratie et à l’État de droit » dans ce pays d’Amérique centrale, dont la procureure générale et chef du ministère public, María Consuelo Porras.
UN libérer du ministère des Affaires étrangères du Canada a indiqué que la décision intervient dans le cadre de la Loi sur les mesures économiques spéciales « pour faire face à la grave situation au Guatemala », en référence aux « violations graves et systématiques des droits de l’homme » et aux « actes de corruption ». « significatif ».
Outre le procureur Porras, la procureure Cinthia Monterroso a été sanctionnée par le Canada ; le procureur spécial contre l’impunité du ministère public, José Rafael Curruchiche et le juge Jimi Rodolfo Bremer Ramírez.
Selon le texte, le Canada se tient aux côtés du peuple guatémaltèque et de la communauté internationale pour condamner la corruption et l’impunité enracinées et s’engage à travailler avec le gouvernement du président Bernardo Arévalo pour renforcer la sécurité, les droits de la personne, la prospérité inclusive et la primauté du droit.
« L’annonce d’aujourd’hui démontre notre engagement à contribuer aux efforts de lutte pour la démocratie et les droits de l’homme au Guatemala. Nous sommes impatients de travailler aux côtés du gouvernement démocratiquement élu de [Bernardo] Arévalo », a déclaré la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, dans un communiqué.
Depuis qu’il a commencé à émerger comme un possible vainqueur, Arévalo a été suivi de près par le parquet général dirigé par Porras et par une partie du pouvoir judiciaire pour empêcher son rachat. Cependant, Arévalo a assumé la présidence comme prévu et Porras affirme qu’il ne démissionnera pas de son poste, comme Arévalo l’a demandé.
Le président guatémaltèque a insisté sur le fait que c’est au bureau du procureur « que le système pervers continue d’être ancré » et a tenu ce pouvoir pour responsable de l’exécution des « campagnes de persécution politique contre les juges, les procureurs et les journalistes » qui ont mis la démocratie dans le pays. en danger. .
Les sanctions
La mesure impose à ces fonctionnaires l’interdiction d’effectuer des transactions et le gel effectif des avoirs.
Il interdit également à toute personne au Canada et à tout Canadien à l’étranger de faire le commerce de biens, où que ce soit, appartenant à ces personnes. Ces quatre fonctionnaires ne pourront pas non plus bénéficier de services financiers.
Le communiqué ajoute que les sanctions visent à « dissuader les actions obstructionnistes de la part d’agents publics corrompus et à soutenir le gouvernement démocratiquement élu de Bernardo Arévalo ».
Au milieu de ce mois s’est achevé le premier mois du mandat d’Arévalo, dont le gouvernement s’engage en faveur de la sécurité des citoyens et de la lutte contre la corruption.
La mesure du Canada fait partie des sanctions internationales visant à « lutter contre la corruption et les graves violations des droits de la personne au Guatemala ».
Plus de six décennies de relations
Le Canada et le Guatemala entretiennent des relations depuis plus de six décennies.
Selon les chiffres officiels, l’aide internationale du Canada au Guatemala s’élève en moyenne à 22 millions de dollars par année et s’attaque à des problèmes tels que l’inégalité entre les sexes, les violations des droits de la personne, la violence, l’insécurité alimentaire, les catastrophes naturelles et le manque d’opportunités économiques, ainsi que la corruption et l’impunité.
Ces sanctions annoncées mardi s’inscrivent dans la lignée de celles de l’Union européenne et des États-Unis, alliés qui ont récemment imposé des mesures visant des individus guatémaltèques antidémocratiques, précise le communiqué.