Le gouvernement nicaraguayen supprime 169 autres organisations non gouvernementales

Le gouvernement nicaraguayen a annulé l'enregistrement de 169 organisations non gouvernementales à but non lucratif pour non-respect présumé des réglementations sectorielles, selon un accord ministériel publié jeudi au Journal officiel.

Cette mesure représente un nouveau coup porté à ces associations par l'administration du président Daniel Ortega, qui, après les graves manifestations antigouvernementales de 2018, a frappé les universités et les médias, et a emprisonné et expulsé des centaines d'opposants.

Parmi les organisations annulées figurent Save The Children Canada, des groupes religieux, des associations d'élevage et d'agriculture, des groupes défendant les droits des groupes vulnérables et des fondations luttant contre des maladies comme le cancer ou le sida.

« Ils n'ont pas respecté leurs obligations (…) puisqu'ils n'ont pas communiqué pendant des périodes comprises entre 02 et 30 ans leurs états financiers selon les exercices fiscaux, avec une ventilation détaillée des revenus et dépenses, une balance de vérification, le détail des dons et de leurs conseils d'administration », indique un accord signé par la ministre de l'Intérieur, María Amelia Coronel, dans le Journal Officiel.

À la mi-août, le gouvernement a annoncé plusieurs réformes juridiques pour accroître le contrôle sur ces entités, dans un contexte où plus de 4 000 associations de ce type ont été fermées, selon les défenseurs des droits humains.

Les changements juridiques comprenaient l'imposition d'une exigence d'autorisation gouvernementale pour les plans de travail et les projets des organisations et la suppression des exonérations fiscales pour ces entités.

Il y a dix jours, les autorités ont retiré l'enregistrement de 1 500 autres ONG pour des raisons similaires.