Le juge donne des instructions au jury dans l’affaire de trafic de drogue contre l’ancien président Juan Orlando Hernández

Le juge Kevin Castel a instruit ce jeudi le jury composé de 12 membres dans l’affaire de trafic de drogue contre l’ancien président du Honduras Juan Orlando Hernández.

Désormais, le jury – toujours sous anonymat dans les affaires de trafic de drogue – dispose de jours, voire de semaines, pour analyser chaque accusation portée contre l’ancien président et ainsi pouvoir rendre son verdict.

Contre Hernández: un pour complot en vue d’exporter des milliers de kilogrammes de cocaïne vers les États-Unis depuis la Colombie et deux autres pour usage et complot en vue d’utiliser des armes à feu.

S’il est reconnu coupable, Hernández encourt une peine minimale de 40 ans de prison et une peine maximale d’emprisonnement à perpétuité.

Désormais, pour être déclarés coupables ou innocents, les 12 membres doivent voter à l’unanimité.

Hernández a gouverné le Honduras entre 2014 et 2022. Son frère, l’ancien législateur Juan Antonio Tony Hernández a également été arrêté en novembre 2018 pour trafic de drogue et trafic d’armes, puis devant un tribunal fédéral de New York.

Mardi, l’ancien président Hernández a pris la parole et a nié ses liens avec des trafiquants de drogue, qui, selon lui, avaient témoigné contre lui afin de conclure un accord avec les procureurs des États-Unis et ainsi réduire leurs propres peines.

« J’avais une politique contre tous ces gens parce que je ne pouvais pas les supporter », a témoigné Hernández par l’intermédiaire d’un interprète espagnol, faisant référence aux trafiquants de drogue. « Ils ont fait beaucoup de dégâts dans le pays. »

Pour sa défense, Hernández s’est décrit comme un ardent opposant au trafic de drogue à l’époque où il dirigeait la nation centraméricaine. Il a rappelé la coopération militaire de son gouvernement avec les États-Unis et ses fréquentes visites à Washington pour rendre visite à des responsables.

L’ancien président a quitté Tegucigalpa, la capitale hondurienne, en février 2022 – trois mois après avoir quitté ses fonctions – et a été extradé vers les États-Unis en avril de la même année.

[Ángela González, corresponsal de la VOA en Nueva York, contribuyó con este reporte. Contiene información de Reuters y The Associated Press]