Le parquet guatémaltèque a présenté mercredi une demande de levée de l'immunité contre lui, pour répondre aux délits présumés d'usurpation de fonctions et d'abus d'autorité dans une affaire de corruption présumée, dans un nouveau chapitre des luttes entre les deux partis.
Au cours de l'année qui a suivi son élection électorale, Arévalo a fait l'objet de trois demandes de levée de son immunité, toutes présentées par le Parquet spécial contre l'impunité (FECI), qui a tenté, par diverses causes, de l'empêcher d'accéder à la présidence et de le forcer à lui de l'abandonner.
« Le retrait de la procédure préalable au procès (immunité) est demandé pour les délits d'abus d'autorité et d'usurpation de fonctions pour avoir donné des instructions illégales à l'ancien ministre des Communications », a déclaré le président de la FECI, Rafael Curruchiche, lors d'une conférence de presse.
L'accusation a présenté comme preuve une fuite audio sur les réseaux sociaux d'une conversation entre le président et l'ancien ministre des Communications, Jazmín de la Vega, au sujet d'un mécanisme de paiement pour les entreprises de construction engagées par le gouvernement précédent.
Selon le chef de la FECI, parmi les entreprises qui ont été payées, il y a une entreprise de construction « liée » à l'ambassadeur du Guatemala auprès de l'Organisation des États Américains pour environ 8,5 millions de dollars.
« Les absurdités de M. Curruchiche n'ont leur place dans aucune action pénale, et encore moins dans une procédure préalable au procès. Ces acteurs ne jouissent d'aucune crédibilité et le peuple guatémaltèque le sait », a répondu Arévalo par l'intermédiaire du Secrétariat de communication sociale de la présidence.
Curruchiche figurait sur la liste Engel des acteurs corrompus du Département d'État américain et a été sanctionné par plus de 40 pays pour ses intentions de « saper la démocratie » au Guatemala.