Les États-Unis, l’UE, le Canada et le Royaume-Uni exhortent les négociateurs vénézuéliens à faire avancer le dialogue jusqu’à la tenue d’élections libres

Les gouvernements des États-Unis, du Canada, du Royaume-Uni et de l’Union européenne ont exhorté le gouvernement de Nicolás Maduro et l’opposition vénézuélienne à « interagir de bonne foi » dans les pourparlers au Mexique jusqu’à ce qu’un accord global soit conclu qui conduise à la tenue de élections. .

Les pays, qui se sont réunis samedi par communiqué de presse, ont réitéré l’exigence de la libération « immédiate » de tous les prisonniers politiques. Ils ont également insisté sur la possibilité de « reconsidérer la politique » sur les sanctions si le gouvernement Maduro fait des progrès significatifs lors de la négociation sur la démocratie et afin d’atténuer « la souffrance » du peuple vénézuélien.

Le texte « célébrait » la décision des parties aux négociations de relancer le processus de dialogue à Mexico.

« Nous exhortons les parties à interagir de bonne foi en vue d’un accord global qui conduise à des élections libres et équitables en 2024, au rétablissement des institutions démocratiques et à la fin de la crise humanitaire au Venezuela », indique le communiqué conjoint.

La déclaration est signée par le secrétaire d’État Antony J. Blinken, le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell Fontelles ; La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, et le secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères et du Commonwealth et au Développement, James Cleverly.

Le gouvernement Maduro et l’opposition ont signé samedi dans la capitale mexicaine un accord prévoyant la création d’un fonds, qui sera géré par les Nations unies, pour faire face à la crise sociale complexe au Venezuela dans le cadre de la réactivation des dialogues .

Le texte qualifie de « positif le et la volonté de toutes les parties de promouvoir des initiatives conjointes qui profitent au peuple vénézuélien et aident à répondre à ses besoins humanitaires pressants ».

Les signataires de la déclaration commune ont remercié les Nations Unies pour le travail accompli. Ils ont également souligné le rôle de la Norvège « pour son dévouement inlassable à faciliter ce processus, du Mexique pour avoir accueilli les négociations et des acteurs démocratiques du Venezuela ».

« Nous pensons que la participation aux négociations doit être inclusive, diversifiée et représentative de la population vénézuélienne, afin de parvenir à un accord solide et durable », indique le communiqué.

Liberté pour les prisonniers politiques

La déclaration conjointe indique que les États-Unis, l’Europe, le Canada et le Royaume-Uni continuent d’« exiger la libération inconditionnelle de toutes les personnes injustement détenues pour des raisons politiques, l’indépendance du processus électoral et des institutions judiciaires, la liberté d’expression, y compris pour membres de la presse et le respect des droits de l’homme ».

À leur tour, ils ont insisté sur la mise en œuvre « immédiate » des recommandations formulées par la mission d’observation électorale de l’UE au Venezuela datant de 2021 et qui visent à « améliorer les futurs processus électoraux conformément aux engagements internationaux en matière d’élections démocratiques que le Venezuela a repris ».

Les signataires de la déclaration conjointe ont réitéré leur volonté de continuer à travailler avec les partenaires internationaux pour répondre aux besoins urgents de tous les Vénézuéliens, à l’intérieur et à l’extérieur de leur pays.

« Nous réitérons notre volonté de reconsidérer les politiques de sanctions si le régime fait des progrès significatifs dans les pourparlers annoncés pour atténuer les souffrances du peuple vénézuélien et le rapprocher de l’objectif de restauration de la démocratie », conclut le communiqué conjoint.