Le site Internet d'une organisation non gouvernementale dédiée à la promotion et à la défense de la liberté d'expression et du droit à l'information au Venezuela a été bloqué par le principal fournisseur d'accès Internet du pays, ont dénoncé jeudi plusieurs organisations.
Le type de blocage du site Espacio Público est de type DNS et a commencé aux premières heures de ce jeudi, a rapporté Voir sans filtreune organisation qui défend les droits numériques et qui se consacre à la surveillance et à la documentation, avec des critères techniques, de la censure sur Internet et d'autres menaces contre les droits de l'homme.
Il s'agit du deuxième blocage du site Internet d'une ONG vénézuélienne en moins d'une semaine. Le 12 juillet a été signalé le blocage du portail de l'Institut Presse et Société (IPYS), une organisation qui œuvre dans la défense, la promotion et la formation de la liberté d'expression dans le pays.
Le Syndicat national des travailleurs de la presse (SNTP) a dénoncé jeudi la « réduction continue de l’espace civique au Venezuela, tant en ligne que hors ligne ».
Depuis le début de la campagne pour les élections présidentielles qui auront lieu le 28 juillet, des blocages ont été documentés contre trois sites de vérification des faits renommés : et l'Observatoire vénézuélien des fausses nouvelles.
Au Venezuela, pays marqué par la censure et l'autocensure promues par une politique officielle qui a conduit à la fermeture de dizaines de médias, prolifèrent des vidéos et des fausses nouvelles qui cherchent à désinformer la population, notamment dans un contexte électoral.
Les experts affirment que la désinformation est un phénomène mondial, qui présente des particularités au Venezuela, qui se prépare à organiser des élections présidentielles le 28 juillet.
Au moins 50 sites Internet ont été bloqués par des opérateurs de télécommunications au Venezuela, sans aucune déclaration officielle, malgré les demandes d'informations des organisations de la société civile.