La société civile vénézuélienne demande à « avancer » dans la négociation au Mexique

Le Forum civique a appelé lundi le gouvernement du président Nicolás Maduro et la Plate-forme unitaire qui rassemble la majorité des partis d’opposition à « parvenir sans plus tarder à des accords » à la table des négociations qui s’est tenue au Mexique.

L’entité, une coalition de diverses organisations de la société civile vénézuélienne, souligne que la « stabilisation discrète » de l’économie n’a pas suffi à apporter des réponses dans les domaines critiques et prioritaires.

En ce sens, il insiste sur le fait que « la fenêtre d’opportunité offerte par la négociation au Mexique en faveur du déploiement de l’action humanitaire et du déblocage de ce processus et d’autres doit être mise à profit sans plus tarder ».

Le Forum civique a réitéré, dans un communiqué, qu’il continuera d’exiger que ceux qui ont le pouvoir « d’influencer ou de décider » dans le cas vénézuélien le fassent de manière « opportune, responsable et, surtout, consciente ».

« Il est temps d’avancer immédiatement dans les accords et d’ouvrir davantage les fenêtres d’opportunité étroites qui ont été permises avec beaucoup d’efforts », précise le texte publié ce lundi après-midi et dans lequel il est rappelé millions de Vénézuéliens.

La semaine dernière, la Plate-forme unitaire s’est félicitée de la réunion d’un bloc de 18 pays et de l’Union européenne où ils ont réaffirmé la nécessité d’une solution pacifique pour « restaurer » la démocratie dans le pays et réaffirmé leur « responsabilité » d’œuvrer pour le changement qui « voulait ” tous les Vénézuéliens.

« La Plate-forme unitaire démocratique exhorte une fois de plus la délégation du régime de Nicolás Maduro à reprendre le processus de négociation au Mexique. La délégation qui nous représente est prête à travailler sur des accords qui profitent aux Vénézuéliens », indique un communiqué publié le 14 septembre.

Juan González, directeur des affaires hémisphériques du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, a réitéré lundi que dans les conversations.

Diosdado Cabello, un député chaviste et l’un des hommes clés du gouvernement vénézuélien, a assuré qu' »à ce stade », cela n’a « aucun effet » qu’ils soient menacés de sanctions.

« Il est très triste que le gouvernement américain n’ait pas réalisé qu’ici au Venezuela cela ne fonctionne pas (…) ces pressions sur nous ne vont pas du tout nous influencer », a-t-il déclaré ce lundi lors d’une conférence de presse de la direction nationale de le Parti socialiste du Royaume du Venezuela (PSUV).

Le gouvernement Maduro a conditionné la reprise du dialogue avec l’opposition au Mexique à depuis le 6 juin pour d’éventuels liens avec le terrorisme.

«Nous n’allons pas bouger ni en matière de dialogue, ni en matière de négociation, ni dans rien de tout cela, très simple. Tout comme nous l’avons dit avec le diplomate kidnappé, Alex Saab », a déclaré Jorge Rodríguez, président de l’Assemblée nationale à majorité chaviste et chef de la délégation officielle aux pourparlers avec l’opposition au Mexique, le mois dernier.

Les dialogues entre le gouvernement Maduro et l’opposition tenus au Mexique ont été suspendus en octobre 2021 après L’homme d’affaires colombien Alex Saab, que le gouvernement vénézuélien .

Saab, reconnu comme diplomate par le gouvernement vénézuélien, est poursuivi aux États-Unis pour complot en vue de blanchir de l’argent.