Le Fonds monétaire international (FMI) a déjà avancé un accord avec le Costa Rica pour débourser quelque 710 millions de dollars, avec lequel le pays d’Amérique centrale parie pour faire face au ainsi que d’autres dispositions convenues pour stimuler son économie.
L’équipe du FMI a conclu lundi les réunions d’évaluation et clos les conditions de l’accord avec la Banque centrale du Costa Rica (BCCR), le secteur privé et d’autres agences gouvernementales.
Cette première étape équivaut à une préqualification, puisque la proposition passe au vote pour formaliser les décaissements qui seront « analysés » par le directoire du FMI dans les prochaines semaines.
Le Costa Rica, comme le reste des pays de la région, sera confronté à « un ralentissement du PIB réel à 4,4% en 2022 » dans un contexte de modération de la croissance mondiale et de « conditions financières plus rigides ».
Les techniciens du FMI à Washington avec les équipes du BCCR prévoient que l’inflation aura atteint son pic maximum au troisième trimestre de cette année et à partir de là, ils espèrent qu’elle reviendra progressivement « à l’objectif du BCCR d’ici la fin de 2024 ».
La Maison présidentielle du Costa Rica a célébré le point culminant de la série de réunions qui a commencé le 20 septembre et s’est terminée le 3 octobre, dans un cet après-midi sur Twitter.
« Le décaissement associé à cette revue du SAF serait d’environ 264 millions, tandis que les ressources financières du Service de la résilience et de la durabilité atteindraient un montant d’environ 710 millions. Les deux doivent être approuvés par le Conseil d’administration du FMI », a déclaré le maison du gouvernement.
Alors que la hausse du coût de la vie continuera d’exercer une pression sur les populations les plus vulnérables, « les perspectives économiques restent soumises à d’importants risques baissiers ».
De l’avis du FMI, le Costa Rica a confortablement atteint « les objectifs budgétaires fixés dans le programme (…) et les autorités sont en bonne voie pour dépasser l’objectif de solde primaire qui avait été fixé pour fin 2022, même si ils apportent un plus grand soutien à la population la plus vulnérable pour faire face à l’impact des pressions inflationnistes croissantes », indique la lettre.
Point en faveur de l’agenda vert
L’équipe technique du FMI qui a travaillé sur l’accord souligne que le Costa Rica est également renforcé par son « ambitieux programme d’adaptation et d’atténuation du changement climatique ».
Des études de différentes divisions des Nations Unies (ONU) ont convenu que la région d’Amérique centrale est située dans l’une des bandes les plus vulnérables à l’impact du réchauffement climatique et que les effets négatifs commencent déjà à se faire sentir dans la région.
La responsable de l’équipe technique du FMI pour l’accord avec le Costa Rica, Manuela Goretti, citée dans le communiqué, a souligné que ce pays est le premier membre du Groupe de la Banque mondiale à demander formellement une ligne de financement sur le fonds de résilience nouvellement créé.
« Le nouveau service soutiendrait les efforts pionniers du Costa Rica pour évaluer les risques climatiques, décarboniser son économie, renforcer la résilience de ses infrastructures, ainsi que verdir les réserves de la BCCR et du secteur financier », a souligné l’expert.