Le pape François compare le gouvernement Ortega à la « dictature hitlérienne »

Le pape François a comparé ce vendredi le gouvernement de Daniel Ortega, au Nicaragua, à la « dictature hitlérienne » des siècles passés, lors d’une large fournies à l’agence internationale Infobae.

Le prélat a été interrogé sur l’exil de plus de 222 prisonniers politiques accueillis par Washington dans le cadre d’une libération conditionnelle humanitaire, mais il a également été interrogé sur les attaques d’Ortega contre l’Église catholique.

« Avec beaucoup de respect, je n’ai d’autre choix que de penser à un déséquilibre chez la personne qui dirige [el país]. Nous avons là un évêque en prison, un homme très sérieux, très capable. Il a voulu donner son témoignage et n’a pas accepté l’exil », a réagi la plus haute autorité de l’Église catholique en référence à un haut fonctionnaire enfermé dans une cellule à Managua après avoir refusé de quitter le pays.

De la même manière, il a été interrogé sur une phrase du président prononcée il y a des semaines où il accusait les évêques, les prêtres et les papes qu’il qualifiait de « mafia ».

À cet égard, François a déclaré que la crise au Nicaragua « est quelque chose qui est en dehors de ce que nous vivons, c’est comme si elle provoquait la dictature communiste de 1917 ou la dictature hitlérienne de 1935… c’est une sorte de dictature grossière », a déclaré le pontife.

Ortega s’en prend à l’Église catholique depuis les manifestations de 2018 qui ont fait plus de 300 morts.

Le président a qualifié les prêtres de « putschistes » pour avoir donné refuge aux manifestants à l’époque, et a pris des mesures de représailles, expulsant le nonce apostolique Waldemar Stanislaw Sommertag du pays.

De même, Ortega a emprisonné plusieurs prêtres et d’autres se sont exilés de peur d’être emprisonnés, comme Edwin Román, qui dirigeait une église dans la ville de Masaya, qui était un bastion lors des manifestations de 2018.