Le régime vénézuélien a entamé le processus de révocation de la nationalité de l'opposant Yon Goicoechea

Le ministère de l'Intérieur du régime vénézuélien a confirmé ce week-end avoir demandé à la Cour suprême de justice (TSJ) de retirer la nationalité vénézuélienne à l'opposition Yon Goicoechea suite à ses appels à une intervention militaire étrangère. Cette décision, qui fait partie d'une série d'actions administratives et judiciaires, vise les dirigeants de l'opposition qui ont publiquement appelé au soutien des forces étrangères pour intervenir dans ce pays d'Amérique du Sud. Ces mesures envisagent l'élimination de tous les documents d'identification de Goicoechea en tant que citoyen vénézuélien, selon le ministère.

La déclaration du ministère de l'Intérieur, de la Justice et de la Paix, citée par divers médias nationaux, fonde la demande sur « l'appel public lancé par l'individu susmentionné à demander et à coopérer avec les forces étrangères pour l'invasion et l'occupation militaire du Venezuela, persécuter et exterminer les responsables des différentes forces de sécurité et des Forces armées nationales bolivariennes (FANB), ainsi que le massacre des Vénézuéliens qui font partie des mouvements et organisations du Pouvoir populaire ». Le texte souligne le devoir d'honorer la patrie et de protéger la souveraineté et l'intégrité territoriale du Venezuela.

Le ministère des Affaires étrangères et le Service administratif d'identification, de migration et d'immigration (SAIME) du Venezuela entameront les procédures visant à annuler tous les documents de Goicoechea en tant que ressortissant de ce pays, ce qui devient la nouvelle forme de harcèlement et de persécution contre les dissidents du pays, même lorsqu'ils sont en exil.

Le gouvernement vénézuélien accuse

Yon Goicoechea, qui vit en Espagne depuis 2020 et possède la nationalité espagnole, avait déjà réagi sur ses réseaux sociaux : « Ils ne me laisseront pas aller au Venezuela parce que je suis en prison. Ils ne me donnent pas de papiers vénézuéliens depuis des années. Que vont-ils me prendre ? Mes sentiments ? Être né au Venezuela ? Ils n'ont pas le pouvoir de faire ça. » Il répondait ainsi à un message publié dans

Le dictateur Nicolas Maduro promeut

Cette procédure contre Goicoechea s'ajoute à une précédente demande de révocation de la nationalité de Leopoldo López, dont le passeport a été immédiatement retiré alors qu'il reste en exil en Espagne. López, un leader de l'opposition, a ouvertement défendu la possibilité d'une intervention militaire américaine au Venezuela, qualifiant cette action d'« absolument légitime » en réponse au « coup d'État » que, selon lui, Maduro a réalisé lors des élections de juillet 2024.

Mercredi dernier, le dictateur Nicolás Maduro a fait état de la demande adressée au TSJ d'une analyse constitutionnelle afin de retirer la nationalité à ceux qui, selon le gouvernement, collaborent avec des forces étrangères pour une invasion. Le vice-président exécutif, Delcy Rodríguez, a également annoncé l'annulation du passeport de Leopoldo López après l'avoir accusé d'avoir incité à l'invasion militaire et de coopérer avec des gouvernements étrangers pour promouvoir le blocus économique et la violence dans le pays.