Le gouvernement du président Nicolás Maduro a annoncé mercredi le début d’une opération visant à « démanteler et mettre un terme » aux gangs du crime organisé et aux réseaux criminels qui opèrent dans le centre pénitentiaire d’Aragua, connu sous le nom de Tocorón, dans l’État d’Aragua, dans l’État d’Aragua. centre du pays
« Depuis tôt le matin, est en cours l’opération de libération du Cacique Guaicaipuro, dont l’objectif est de démanteler et d’en finir avec les bandes criminelles organisées et autres réseaux criminels qui opéraient depuis le centre pénitentiaire de Tocorón, au détriment de la tranquillité. du peuple vénézuélien », peut-on lire dans un communiqué du ministère de l’Intérieur, de la Justice et de la Paix.
Plus de 11 000 soldats ont été déployés pour « restaurer et dignifier » le système pénitentiaire, indique le texte.
Selon le premier bilan présenté par le ministère de l’Intérieur et de la Justice, les autorités maintiennent déjà un « contrôle absolu » du centre de détention.
La première phase de l’opération, qui a abouti au démantèlement d’un « centre de conspiration et de criminalité utilisé par un réseau criminel contre la population vénézuélienne », a été qualifiée de « réussite totale ».
« Ce centre pénitentiaire fera l’objet d’un processus de restructuration et sera complètement libéré », a indiqué le ministère.
Depuis plusieurs années, des experts et différentes organisations dénoncent le fait que l’organisation criminelle Train Aragua opère depuis la prison de Tocorón, où est toujours incarcéré son chef, Héctor Rusthenford Guerrero, alias Niño Guerrero.
Le Train Aragua est un gang dédié, entre autres activités criminelles, à l’extorsion, aux enlèvements, aux homicides, aux tueurs à gages, à la vente de drogue, aux armes et au trafic d’êtres humains qui a étendu ses opérations à plusieurs pays d’Amérique latine, dont le Pérou, le Chili, la Colombie et le Brésil.
Ce gang est considéré comme le « plus puissant » du Venezuela selon l’organisation Insight Crime, qui souligne qu’il a connu une expansion rapide en 2020 et 2021.
À plusieurs reprises, l’Observatoire des prisons vénézuéliennes (OVP) a averti qu’une partie du système pénitentiaire du pays est sous le contrôle de la figure du prané.
Les pranes, acronyme de prisonniers nés tueurs, sont des criminels qui dirigent et contrôlent certaines prisons vénézuéliennes. C’est un chiffre qui s’est « consolidé » ces dernières années et s’est répandu dans toute l’Amérique latine, s’accordent les experts.
La peur des membres de la famille
« Ne perdez pas votre temps, ils sont tous morts », a crié sarcastiquement un policier depuis une voiture noire aux proches qui s’approchaient à pied de la prison ce mercredi.
Il n’y a pas de passage de voitures depuis un poste de contrôle à Puerta Negra et le trajet jusqu’à Tocorón est long.
Un groupe de 70 personnes, tous proches de détenus, marchaient aujourd’hui sur une route étroite qui semble interminable pour ces personnes qui vivent des heures d’incertitude.
« C’est stupide de leur part, ils ont l’air d’être des gens immatures (…) ce n’est pas de notre faute si le gouvernement autorise tant de choses (…) s’il y a des armes là-bas, c’est de leur faute », a-t-il déclaré au journal. Rusbelys Mejias, 24 ans, qui fait arrêter son mari.
« Il n’y a pas de droits humains, ce ne sont pas des chiens à traiter ainsi », a poursuivi Lisbeth González, mère d’un autre détenu.
« La crainte est pour l’intégrité physique de nos proches. S’ils voulaient faire une médiation, ils sont venus par un autre chemin, ils auraient dû saisir le tribunal, mais s’ils disent qu’il y a des armes, ils l’ont installé, car comment peut-on introduire un clou ? clipper s’ils sont à la porte », déplore.