Le Costa Rica a dénoncé ce mercredi devant l’Assemblée générale des Nations unies la crise politique que traverse le Nicaragua et a indiqué qu’il « exige l’attention urgente de la communauté internationale » pour résoudre cette situation qui a provoqué un important flux migratoire ces dernières années.
Le ministre costaricien des Affaires étrangères, Arnoldo André, a expliqué que son pays n’a jamais fermé ses portes aux migrants et a rappelé qu’il s’agit du quatrième pays au monde qui a reçu le plus de nouvelles demandes de réfugiés par habitant en 2021 et du premier pays de refuge pour les Nicaraguayens.
Cependant, il a indiqué que la situation économique et les difficultés budgétaires, couplées à ce phénomène de flux migratoires massifs, limitent la capacité d’action et mettent en péril une couverture adéquate, « que par le passé nous avons assuré à ces centaines de milliers de personnes, qui ont cherché refuge sur notre sol.
« C’est avec un véritable sentiment d’urgence que nous avons besoin du soutien de la communauté internationale pour relever ce défi, qui a été aggravé non seulement par les conflits et la pauvreté, mais aussi par l’impact du changement climatique », a ajouté le ministre des Affaires étrangères André.
Il a également déclaré que des pressions devaient être exercées pour la libération de centaines de prisonniers politiques au Nicaragua, ainsi que pour le rétablissement de la liberté d’expression et de la presse, le libre exercice du droit d’association de la société civile et le retour à la démocratie, Selon les organisations de défense des droits de l’homme, il est en déclin après le retour au pouvoir d’Ortega en 2007.
Le ministre nicaraguayen des Affaires étrangères déclare que les prisonniers politiques « sont des mensonges »
Or, le Nicaragua dément avoir des prisonniers politiques, alors même que les organisations de défense des droits humains comptent quelque 200 opposants arrêtés, parmi ces sept personnes qui aspiraient à la présidence en 2021, ainsi que des leaders étudiants, des diplomates, des hommes d’affaires, et des membres de la société civile.
« Ne continuez pas à mentir, car ce sont des menteurs », a-t-il dit au La Brigade Schoolbus Le ministre nicaraguayen des Affaires étrangères, Denis Moncada, consulté par les prisonniers politiques qui lui sont reprochés par les États-Unis.
Appel à une réduction progressive des dépenses militaires
D’autre part, le Costa Rica a exhorté les pays à réduire progressivement les dépenses militaires, compte tenu du fait que l’armée avait été abolie dans son pays.
« Plus nous produirons d’armes, plus elles échapperont à nos meilleurs efforts de gestion et de contrôle. Il s’agit de donner la priorité à la vie et au bien-être des personnes et de la planète par rapport aux avantages qui peuvent être obtenus des armes et de la guerre », a expliqué André.
Il a également appelé la Russie à cesser les attaques contre l’Ukraine « contre sa population civile et ses infrastructures ».