Le procureur général du Venezuela, Tarek William Saab, a annoncé lundi avoir demandé la coopération du parquet colombien pour enquêter sur un prétendu projet d'attaque contre le président Nicolás Maduro dénoncé par un groupe paramilitaire colombien.
« Nous demandons de coordonner les mécanismes de coopération pénale internationale qui permettent de mener à bien ces actions afin que les responsables de ces actions soient poursuivis par la justice vénézuélienne », indique une lettre envoyée à la procureure générale de Colombie, Luz Adriana Camargo.
La semaine dernière, Saab a annoncé qu'une enquête avait été ouverte après que, dans une vidéo, un groupe paramilitaire se faisant appeler « Autodefensas Conquistadoras de la Sierra » ou « Los Pachencas » ait déclaré avoir été contacté par des groupes d'« extrême droite » vénézuéliens pour « déstabiliser » le pays. Gouvernement Maduro, qui a demandé au procureur d'enquêter sur la plainte.
« Ils ont formulé toutes sortes de demandes, notamment en attaquant l’infrastructure électrique vénézuélienne, en agissant contre le candidat à la présidence, Nicolás Maduro ; agissez au cas où il serait réélu en infiltrant les manifestations et en semant le chaos dans les rues », a déclaré un homme cagoulé dans une vidéo provenant de ce qui semble être une zone rurale.
L'organisation « Los Pachencas » a déclaré qu'elle ne s'implique pas dans les affaires intérieures d'autres pays, que son objectif est de maintenir l'ordre dans la zone colombienne dans laquelle elle opère, la Sierra Nevada, et qu'elle contacterait les autorités diplomatiques vénézuéliennes.
Depuis janvier, le gouvernement vénézuélien dénonce de prétendus projets de conspiration, pour lesquels des dirigeants proches de María Corina Machado, vainqueur de la primaire présidentielle de l'opposition, mais disqualifiés de l'exercice de fonctions publiques, ont été arrêtés.
Six autres membres de son parti, Vente Venezuela, sont
Ces derniers jours, le gouvernement a accusé l'opposition de chercher à installer une matrice de « fraude » électorale lors de l'élection présidentielle du 28 juillet dans le but de promouvoir la violence, mais l'opposition, qui dénonce une vague de répression, insiste sur le fait qu'elle recherche une solution. transition pacifique par le vote.