Le Syndicat national des travailleurs de la presse (SNTP) du Venezuela a annoncé que le journaliste Joan Camargo avait été libéré ce mardi, cinq jours après avoir été porté disparu à Caracas, où, selon le syndicat, il avait été « intercepté par des personnes vêtues de noir ».
« Après 5 jours de disparition, le journaliste Joan Camargo a retrouvé sa liberté ce 4 novembre. Nous exigeons du SNTP une enquête rapide et des sanctions urgentes à l'encontre des responsables de la disparition forcée dont il a été victime pendant plus de 100 heures », a exigé le syndicat.
Quelques heures plus tôt, la mère de Camargo, María Rodríguez, avait demandé l'aide des autorités vénézuéliennes pour découvrir où se trouvait son fils, après avoir déclaré qu'elles l'avaient « détenu innocemment quelque part », selon une vidéo partagée par le SNTP.

Dimanche dernier, la famille a annoncé avoir déposé une requête en habeas corpus devant la justice pour connaître le sort du journaliste. Pour l'instant, ni le régime ni le parquet n'ont commenté le cas de Camargo.
Ce lundi, l'ONG Justicia, Encuentro y Perdón a mis en garde contre l'augmentation des arrestations au Venezuela « sans information publique suffisante » sur les cas, qu'elle considère comme un « scénario d'insécurité juridique et d'angoisse prolongée » en raison de cette « opacité » et aussi du « refus d'accès à l'assistance juridique ».
Pour sa part, l'Institut Presse et Société (Ipys) du Venezuela a récemment déclaré que dans le pays « le journalisme continue d'être une tâche punie » et a donc réitéré son appel aux autorités à enquêter sur ce qu'il considère comme des « crimes contre les journalistes », ainsi qu'à « punir les responsables » et à « garantir » que « ces violations » ne se reproduiront pas.

Selon plusieurs organisations et proches, le groupe a été arrêté par des agents du Service national bolivarien de renseignements (Sebin) vendredi dernier à 15h45. Heure locale (19h45 GMT) près de la prison de Tocorón, dans l'Etat d'Aragua (nord).
Murillo a souligné qu’« ils ont réalisé des enregistrements à des fins académiques devant le centre pénitentiaire ».