L’Union européenne prolonge ses sanctions contre le Nicaragua

L’Union européenne a prolongé lundi d’un an les sanctions contre le Nicaragua, selon un responsable du bloc.

Les mesures restrictives s’appliquent au total à 21 personnes et trois entités proches du président Daniel Ortega, pour avoir réprimé les manifestations au Nicaragua en 2018. Les manifestations ont fait plus de 300 morts et une crise politique qui persiste encore aujourd’hui.

Les personnes désignées sont soumises à un gel des avoirs et il est interdit aux citoyens et aux entreprises de l’UE de mettre des fonds à leur disposition, selon l’Union européenne.

Il est également interdit aux personnes sanctionnées de voyager ou de transiter par les territoires de l’UE. Les sanctions dureront jusqu’au 15 octobre 2024.

« L’UE réaffirme son engagement continu en faveur du peuple nicaraguayen et en faveur de la défense de la démocratie, de l’État de droit et des droits de l’homme. La crise politique actuelle au Nicaragua doit être résolue par un véritable dialogue entre le gouvernement et l’opposition », a souligné le bloc européen lors du renouvellement des sanctions.

Qui sont les sanctionnés ?

Parmi les personnes sanctionnées figurent le vice-président du Nicaragua, ainsi que ses enfants Camila, Laureano et Juan Carlos Ortega Murillo.

Le président de l’Assemblée nationale, Gustavo Porras, la présidente de la Cour suprême de justice, Alba Luz Ramos ; et la procureure générale de la République, Ana Julia Guido, sont également sanctionnées.

L’UE a imposé des sanctions contre le Nicaragua depuis mai 2020 « en raison de la détérioration de la situation politique et sociale du pays ».

Les États-Unis aussi contre des responsables au Nicaragua et a annulé des visas pour « violations des droits humains ».

Le Nicaragua a rejeté les mesures de l’Union européenne et des États-Unis et les a qualifiées de « mesures coercitives ».