L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a rapporté lundi que 41 000 personnes étaient dues à l'escalade de la violence et de l'insécurité en Haïti.
« Plus de 90 pour cent des déplacés sont hébergés dans 23 sites de déplacement, dont 19 récemment créés pour accueillir un nombre écrasant de personnes », a déclaré l'organisation, qui fait partie des Nations Unies, dans un communiqué.
Selon Grégoire Goodstein, chef de l'OIM en Haïti, « l'ampleur de ce déplacement est sans précédent » depuis 2022.
L'OIM indique qu'il y a 700 000 personnes déplacées en Haïti, qui ont fui à cause de la violence et qui survivent dans des conditions déplorables, beaucoup d'entre elles étant confrontées à un manque de ressources telles que l'eau, l'assainissement, la santé, le soutien psychosocial et la protection.
« Cette crise n’est pas seulement un défi humanitaire. C'est une preuve de notre responsabilité collective », a déclaré Grégoire Goodstein.
Les gangs en Haïti ont généré une vague de violence, semant le chaos dans différentes zones, et les groupes criminels continuent leur expansion dans la capitale du pays. Beaucoup d’entre eux profitent des troubles politiques pour prendre le pouvoir.
Plus tôt cette année, dans le cadre d'une mission soutenue par l'ONU pour lutter contre la violence des gangs, les espoirs étaient grands.
Des attaques coordonnées de gangs contre les prisons, les commissariats de police et le principal aéroport international ont paralysé la capitale du pays et contraint le Premier ministre à la démission, plongeant Haïti dans une crise sans précédent.
Mais la crise n’a fait que s’aggraver depuis l’arrivée du contingent international de police. Le principal aéroport international a fermé pour la deuxième fois cette année après à la mi-novembre et a blessé un agent de bord.
Des hommes armés attaquent également des communautés autrefois pacifiques pour tenter de prendre le contrôle de l’ensemble de la capitale, profitant des luttes politiques internes qui ont conduit à l’éviction brutale du Premier ministre au début du mois.
[Con información de AP]