Selon plusieurs organisations et proches, le groupe a été arrêté par des agents du Service national bolivarien de renseignements (Sebin) vendredi dernier à 15h45. Heure locale (19h45 GMT) près de la prison de Tocorón, dans l'Etat d'Aragua (nord).
Murillo a souligné qu’« ils ont réalisé des enregistrements à des fins académiques devant le centre pénitentiaire ».

« L'arrestation de ce groupe instaure un schéma qui, de la part de l'État, cherche à faire taire les voix critiques, les voix académiques, l'art, et tout cela finit par restreindre la libre pensée et la circulation des idées. C'est pourquoi nous pensons que cette affaire est sérieuse », a-t-il déclaré.
En outre, Murillo a souligné que Marcela Hernández « est la représentante d'une organisation civile qui promeut la production audiovisuelle féminine ».
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Après l'arrestation, des centaines de personnalités, parmi lesquelles des artistes et des universitaires, ainsi que des organisations non gouvernementales et théâtrales, se sont prononcées contre ce fait et ont exigé des autorités « des informations claires et précises » sur la situation et le lieu où se trouvent les quatre personnes.
De son côté, l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT) a « fermement condamné la détention arbitraire » des cinéastes et a exigé « une enquête indépendante, exhaustive et impartiale sur les événements rapportés, afin d'identifier les responsables matériels et intellectuels ».
Ce lundi, l'ONG Justice, Rencontre et Pardon (JEP) a mis en garde contre l'augmentation des arrestations au Venezuela « sans information publique suffisante » sur les cas, qu'elle considère comme un « scénario d'insécurité juridique et d'angoisse prolongée » en raison de cette « opacité » et aussi du « refus d'accès à l'assistance juridique ».