La municipalité de Quito a activé son plan de prévention et de coordination interinstitutionnelle pour protéger les infrastructures stratégiques et garantir la continuité des services publics face à la possibilité que les mobilisations pour la grève nationale s'étendent à la capitale. Les mesures sont exécutées sous le Protocole métropolitain pour les événements de troubles sociauxapprouvés en 2023, et ont été ratifiés dans une résolution du Conseil métropolitain approuvée le 6 octobre 2025.
Le plan comprend des actions coordonnées entre la municipalité, la police nationale, les forces armées, l'ECU 911 et d'autres institutions publiques pour atténuer les risques en cas de manifestations ou de barrages routiers. Le maire Pabel Muñoz a officiellement demandé au ministère de la Défense et au ministère de l'Intérieur des « actions urgentes de prévention et de protection » sur les installations qui garantissent le fonctionnement normal des services essentiels – eau, énergie, transport et assainissement – dans la circonscription métropolitaine.
La demande, envoyée le 21 septembre, se base sur les décrets exécutifs 134 et 146, par lesquels le président Daniel Noboa a déclaré l'état d'urgence dans plusieurs provinces en raison de graves troubles internes. Dans sa communication, Muñoz a rappelé que la Constitution établit le devoir premier de l'État de garantir une sécurité intégrale et que la loi sur la sécurité publique et de l'État habilite le ministère de la Défense à assurer la protection militaire des infrastructures critiques dans des situations à risque.

Le Protocole métropolitain pour les événements de troubles sociaux établit les procédures de prévention et de réponse lors de manifestations ou d'émeutes. Le document détermine que le maire, en tant que plus haute autorité de sécurité locale, doit se coordonner avec la police nationale et les forces armées pour maintenir l'ordre public et la fourniture des services de base. Il établit également des mécanismes de communication directe avec le gouvernement central et avec les responsables des entreprises municipales telles qu'Agua de Quito, Emsecurity, Metro, Passenger Company et les pompiers.
Les mesures opérationnelles comprennent l'activation des postes de commandement unifiés (PMU), du Comité métropolitain des opérations d'urgence (COE) et de la salle de situation municipale, où sont surveillés les points à risque et la mobilité. Selon le protocole, les niveaux de risque sont classés comme faibles, moyens et élevés, et la réponse peut inclure tout, du renforcement de la police dans les zones stratégiques au soutien logistique du Metropolitan Control Agent Corps et de l'entreprise de nettoyage.
Le 21 septembre, le maire a convoqué le COE métropolitain pour analyser la situation nationale et vérifier l'application du protocole, après la déclaration d'exception qui a impliqué la province de Pichincha. Depuis lors, les autorités municipales ont organisé des réunions avec les organismes de sécurité et des opérations préventives dans les terminaux, les usines d'eau et les stations de métro.

Par la suite, le 6 octobre, le Conseil métropolitain de Quito a approuvé une résolution qui condamne « la violence sous toutes ses formes, d'où qu'elle vienne », et exige que le gouvernement national adopte « toutes les actions préventives possibles » pour éviter les excès dans la ville. L'organisme de construction a également demandé de maintenir la corporation municipale en alerte pour poursuivre les protocoles de prévention et protéger les infrastructures critiques du District.
La résolution, signée par le maire et quatorze conseillers, exhorte les organisations sociales et les autorités nationales à éviter les attitudes belliqueuses et à donner la priorité au dialogue sur les décisions qui ont généré des désaccords. Le document a été approuvé lors d'une séance extraordinaire déclarée réservée, à laquelle ont participé les autorités de sécurité, de mobilité et des services publics.
Dans ses récentes déclarations, Muñoz a souligné que Quito « reste opérationnelle à 100 % » et que la priorité municipale est de garantir la sécurité des citoyens et la continuité des services de base. « Notre obligation est de prévenir et de protéger la vie, les droits et les biens publics de tous les habitants de Quito », a déclaré le maire dans son programme. Fréquence de Quitotransmis depuis le Centre de Gestion de la Mobilité.

La Commune maintient une surveillance permanente de l'état des routes et des points d'accès à la capitale, en cas d'éventuels blocages ou concentrations. Le Secrétariat de Sécurité se coordonne directement avec l'ECU 911 et la Zone 9 de la Police Nationale, tandis que les Pompiers et l'Emsecurity ont activé des équipes d'urgence.
Avec l'application de ces protocoles, Quito cherche à anticiper d'éventuelles altérations de l'ordre public et à protéger les services stratégiques qui approvisionnent plus de deux millions d'habitants. Les autorités locales insistent sur le fait que les mesures n'impliquent pas une restriction des droits ou une limitation à l'exercice de manifestations pacifiques, mais plutôt l'obligation de garantir que les manifestations n'entraînent pas de violence ou n'impactent pas les services essentiels.